Ukraine, Gaza, la Paix Maintenant !

Une électrice m’a justement fait remarquer que, jusqu’à présent, je n’avais pas pris position sur la guerre en Ukraine. 

J’ai affirmé dans ma profession de foi que j’entendais être à l’écoute des électeurs de cette circonscription, je ne me déroberai donc pas.

La guerre en Ukraine me touche au plus près depuis deux ans, car j’héberge chez moi des réfugiées ukrainiennes et je peux entendre leur désespoir. Désespoir d’autant plus grand pour de jeunes femmes ukrainiennes, mais russophones ayant fui leur pays sous la menace de troupes d’invasion prétendant vouloir les protéger.

La guerre à Gaza me touche aussi au plus près. Laurent Seror mon suppléant a beaucoup de membres de sa famille en Israël, je les connais et je les aime comme si c’était ma propre famille et j’entends leur désespoir.

Je suis, moi aussi, désespéré par ces situations politiques d’une extrême complexité.

Mes valeurs humaines m’appellent à vouloir avant tout la paix, les guerres ne menant jamais qu’à des impasses.

Mon engagement politique se base sur la défense, en toutes circonstances, de la démocratie et des libertés publiques. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le régime actuel de la Russie ne correspond pas à ces critères et le combattre est un devoir. 

Le Hamas est encore plus éloigné de ces valeurs, et malheureusement le pouvoir actuel de Benjamin Netanyahu suit une pente qui renie peu à peu ces valeurs, méprisant au plus haut point celles immenses  que portaient les fondateurs d’Israël.

Ces deux conflits sont tributaires de circonstances qui dépassent le cadre local et se nourrissent d’antagonismes profonds entre les valeurs que nos sociétés occidentales tentent de porter depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et des valeurs portées par des régimes autoritaires. 

Nous portons peut-être des valeurs, mais nos comportements ne sont pas en adéquation pour qu’elles soient pour tous un exemple. Nous ne  pouvons pas vouloir exporter la démocratie et ne pas être intransigeants sur son respect, nous ne pouvons pas réclamer la justice et soutenir des dictateurs pour le bien de nos multinationales. Choisir entre valeurs et intérêts est le propre de ceux qui nous gouvernent. S’ils clament choisir les valeurs, il faut arrêter de donner des leçons au monde sans balayer à notre porte. S’ils choisissent cyniquement des intérêts contraires aux valeurs, il vaut mieux alors se réclamer d’autres valeurs et l’avouer.

Les relations internationales ne s’appuient malheureusement pas sur des valeurs morales, mais sur des considérations de realpolitik. Louis XIV avait fait graver sur ses canons « Ultima ratio regum ».

L’engagement de nos démocraties européennes derrière l’Ukraine doit être sans faille afin que le régime de Poutine ne puisse atteindre ses buts. L’engagement de nos démocraties européennes derrière les Israéliens doit aussi être sans failles afin que le terrorisme aveugle ne puisse atteindre ses objectifs.

Je crois néanmoins qu’il est temps de mettre un terme aux souffrances des peuples, ukrainiens comme Russes, israéliens comme Palestiniens. Avec toutes les parties prenantes, il faudra rechercher pour chacun de ces conflits une paix durable et équilibrée. 

Ces objectifs restent toutefois tributaires de deux événements politiques, l’élection américaine et le maintien au pouvoir du Premier ministre israélien. J’espère de tout cœur que ces événements ne seront pas un obstacle à la recherche de cette paix.

Je ne suis pas omniscient, je parle avec mon cœur sur ces sujets, mais je ne prétends pas détenir de vérité sur des questions qui dépassent mes compétences. Tout ce que je sais est que la guerre est décidée par ceux qui n’en subissent pas les conséquences dans leur chair et qu’elle est maintenue par ceux qui y ont intérêt pour eux même, peu importe les conséquences sur leur peuple et sur celui d’en face. Mon père a passé les cinq plus belles années de sa jeunesse dans un Stalag gardé par des soldats qui avaient tout sacrifié pour un homme qui les a entraînés dans l’apocalypse. Ces jeunes hommes auraient pu partager plein de belles choses sans l’appétit personnel de ceux qui les ont plongés dans cette guerre.

Joël Heslaut


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